
Six rebelles ont été tués et trois soldats ukrainiens ont été blessés dans de violents affrontements dans la nuit de mardi à mercredi à Lougansk, dans l'Est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités hier. Une attaque a été lancée mardi soir contre une position de la Garde nationale par plus de 300 rebelles équipés d'armes automatiques, lance-roquettes et mortiers et appuyés de snipers, a précisé le ministère ukrainien de l'Intérieur, dont dépend ce corps de volontaires. L'assaut a duré plus de dix heures et les forces ukrainiennes ont riposté "jusqu'à la dernière munition", selon la même source. Le ministère a affirmé que six assaillants avaient été tués. Lougansk, où les séparatistes ont proclamé une "République populaire" comme à Donetsk, est agitée par d'intenses combats depuis le début de la semaine. La veille, au moins deux soldats ont été tués et 42 autres blessés lors de combats opposant l'armée ukrainienne à des militants séparatistes autour du bastion de Slaviansk, a indiqué une source militaire. Les autorités russes, qui ont dénoncé à plusieurs reprises une "opération punitive", et ont accusé l'armée ukrainienne de violer la Convention de Genève de 1949 sur la protection des civils, avaient proposé lundi au Conseil de sécurité de l'Onu un projet de résolution portant notamment sur la création de "couloirs humanitaires" pour que les civils puissent quitter les zones de combat et pour livrer une aide humanitaire dans ces zones. L'offensive des autorités ukrainiennes, destinée à mettre fin à l'insurrection armée prorusse dans les régions de l'est du pays, a fait plus de 200 morts (soldats, séparatistes et civils) depuis son lancement le 13 avril. Face à cette recrudescence de la violence, le président américain Barack Obama a condamné hier les "sombres manœuvres" et "l'agression" de la Russie en Ukraine, après avoir promis au président élu ukrainien, Petro Porochenko, le soutien à long terme des Etats-Unis. "Nous n'accepterons jamais l'occupation de la Crimée par la Russie, ni les violations de la souveraineté de l'Ukraine", a-t-il dit à Varsovie, soulignant que la liberté en Europe n'était pas automatiquement "garantie". "Nos peuples libres resteront unis pour que toute nouvelle provocation russe signifie un isolement accru et de nouveaux coûts pour la Russie", a-t-il ajouté dans un discours, prononcé à l'occasion du 25e anniversaire des premières élections partiellement libres en Pologne et ayant conduit à la chute du communisme.
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