
La plupart des gens de presse y ont vu un véritable exploit, d’autant que les Tunisois de l’Espérance avaient toujours eu raison des Ententistes, ces dernières saisons. Certains verront dans cette victoire à l’extérieur, la preuve que la FAF et son président avaient eu raison de reporter la rencontre de l’ESS face à l’USMH. On permettait ainsi à Sétif de poursuivre sa course vers la seconde place en championnat (qualificative à la Ligue africaine des clubs champions), tout en espérant faire un bon parcours dans cette phase de poule continentale. Et puis, vint cette défaite at home face aux Harrachis. Donc, on a foulé aux pieds tous les règlements, y compris le sacro-saint (qu’on doit à la participation algérienne en coupe du monde de 1982) qui stipule que pour la dernière journée de championnat et pour préserver une certaine éthique (qu’Allemands et Autrichiens avaient copieusement ignorée), tous les matches se dérouleraient à la même heure. Éthique, mais aussi équité… Et où est-elle cette notion qui est à la base des règlements de toute compétition à travers le monde ?
À force de vouloir atteindre le résultat à tout prix, on en oublie l’essentiel : c’est par le travail et rien que par le travail qu’on en vient à tutoyer les cimes. Notre participation aux compétitions africaines ne dénote pas notre suprématie sur le football continental, mais ce désir effréné de conquête, coûte que coûte, du trophée que d’autres ont ravi par la qualité de leur football et surtout par la justesse de leur politique de formation. Dès qu’on aborde ce domaine, on s’aperçoit du chemin qui nous reste à parcourir. Rien que pour le poste de gardien de but, l’Algérie qui s’est enorgueillie d’avoir produit des Nassou, Abrouk, Ouchène, Cerbah et autre Drid (pour ne citer que ceux-là) est bien obligée de reconnaître que «l’herbe est plus verte dans le pré du voisin». Combien de clubs ne sont-ils pas allés à la recherche, sous d’autres cieux, de portiers ayant, de près ou de loin, un lien avec l’Algérie. L’USM Bel-Abbès, qui vient d’accéder parmi l’élite, vient de trouver un Algéro-Franco-Croate ayant évolué en Thaïlande pour garder ses buts. Particularité : c’est son grand-père maternel qui est algérien. Alors plutôt que d’être obnubilés par le résultat immédiat, posons-nous la question qui fâche : notre «élite» footballistique n’est-elle pas en fin de compte que l’arbre qui cache la forêt ? Sétif ne sera pas deuxième, elle aura couru deux lièvres à la fois avec la complicité bienveillante de la fédération : il n’y a pas lieu de s’en réjouir !
Abdennour Nouiri
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