
C’est un cas pour le moins rarissime que celui vécu par l’équipe nationale de Guinée-Bissau. Elle est appelée ce 18 mai, à Brazzaville (Congo), à jouer le match aller du tour préliminaire de la CAN 2015 prévue au Maroc. Elle doit donc en découdre avec l’équipe nationale du Centrafrique en proie à une « guerre civile » entre les « Balakas et les anti-Balakas ». D’où le fait que le match ne peut pas avoir lieu dans la capitale du Centrafrique, Bangui, à cause de l’insécurité qui y règne. Les joueurs de Guinée-Bissau ne manquent pas de culot, ni de motivation pour remporter ou faire un bon résultat avant la manche retour qui aura lieu à Bissau le 30 mai courant. Il s’agit en fait d’un match très important pour les deux équipes.
Cependant, un problème a surgi subitement pour les Guinéens avant le déplacement de Brazzaville. En effet, les caisses de la Fédération de Football de Guinée-Bissau sont, le moins que l’on puisse dire, vides. On ne dispose pas du moindre rond. Comment faire lorsqu’il faut mobiliser immédiatement 80 millions de CFA. Il s’agit a priori d’une opération analogue aux douze travaux d’Hercule. Rien que pour le déplacement par avion de l’équipe jusqu’à Brazzaville, il est exigé une somme « cash » de 33 millions de CFA.
Faute d’argent frais, il fallait faire travailler ses méninges pour satisfaire les joueurs, mais aussi les supporters qui tiennent à ce que leur équipe nationale soit présente à Brazzaville pour y affronter cette équipe du Centrafrique qui nous a battus, il y a quelques années avec Benchikha sur le score de 2à0 avec un certain Jules Accorci, l’actuel entraîneur du MC El Eulma. La Fédération de Guinée-Bissau a proposé qu’on fasse une collecte pour venir en aide à l’équipe et lui donner la possibilité de représenter le pays. Les supporters n’ont pas tardé à réagir en faisant tout ce qui était possible pour que l’équipe honore ses engagements. Ils ont alors commencé à se bouger pour collecter l’argent nécessaire. Par cet acte de bravoure et d’amour, les supporters ont prouvé qu’ils aimaient vraiment leur équipe, le porte-drapeau du pays.
Les joueurs de Guinée-Bissau, dont la plupart évoluent à l’étranger, ont accepté de relever le défi en prenant part à ce match préliminaire contre la Centrafrique. Ils ne vont certainement pas demander des primes en cas de succès, car ils savent bien que les autorités du pays ou les responsables fédéraux n’ont pas l’argent pour répondre à leurs attentes. Ils sont appelés alors à remplir leur devoir pour l’honneur de leur pays et la joie de leurs supporters. Ces sentiments de patriotismes qui existent encore, même si l’argent à tout perverti, peuvent permettre à la Guinée-Bissau de sauver la face et de retrouver la joie. C’est tout le mal qu’on leur souhaite !
H. G.
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