L e 19 septembre 1958 constitue une "étape historique importante" dans la lutte de libération nationale, a souligné le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas, en marge d'une conférence qui s’est tenue jeudi dernier à Alger, à titre de commémoration du 55ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
PUBLIE LE : 21-09-2013 | 0:00
L e 19 septembre 1958 constitue une "étape historique importante" dans la lutte de libération nationale, a souligné le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Chérif Abbas, en marge d'une conférence qui s’est tenue jeudi dernier à Alger, à titre de commémoration du 55ème anniversaire de la création du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA).
Il a rappelé que "le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) avait décidé de créer le GPRA pour faire connaître la Révolution aux gouvernements des pays étrangers », ajoutant ensuite que la Révolution du 1er Novembre avait remporté d'éclatantes victoires face à l'ennemi colonial, durant sept années et demie, avant de permettre au peuple algérien de recouvrer sa dignité et sa souveraineté nationale.
Organisée au musée du Moudjahid de Riadh El Feth, en présence des membres du gouvernement, de moudjahidine et de personnalités nationales, la conférence a vu l'ancien ministre de la communication, Lamine Bechichi, prononcer une importante allocution, dans laquelle il a souligné que la création du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avait pour objectif de permettre d'entrer en négociation avec la France en vue du recouvrement des droits du peuple algérien à la souveraineté nationale et à l'indépendance totale de l'Algérie.
»En effet, a-t-il ajouté, après les victoires militaires et diplomatiques remportées par l’Algérie, la direction de la Révolution algérienne a décidé de créer un gouvernement provisoire qui sera la partie essentielle dans les négociations avec la France sur le recouvrement de la souveraineté nationale et l'indépendance totale de l'Algérie". M. Bechichi a ensuite précisé que le GPRA et la délégation algérienne chargée des négociations étaient "attachés", lors des négociations avec la France, au principe de l'unité territoriale et de l'impératif de "ne céder aucun pouce du territoire national".
Il a tenu à rappeler aussi que "ce gouvernement dont la création a été proclamée à partir de trois capitales arabes (le Caire, Tunis et Rabat) a joué un rôle primordial au plan international, notamment en concluant des dizaines d'accords et de traités internationaux, ce qui lui a valu la reconnaissance de plus de 30 Etats arabes et étrangers (Afrique, Asie et Amérique).
Partant de là, l'intervenant est revenu sur le rôle et les missions confiées au GPRA, en citant la prise en charge des affaires des réfugiés algériens à l'étranger, la préparation des cadres pour la période post- indépendance, la lutte contre les complots tissés par les ennemis de la Révolution algérienne, la mise en échec des thèses coloniales contre la déclaration du 1er novembre 1954 et l'activation de la diplomatie aux plans régional et international pour gagner le soutien international à la cause algérienne.
Pour sa part, l'universitaire Omar Boudarba a affirmé que le GPRA a été créé pour parer aux pressions étrangères sur la Révolution de Novembre et consolider ses institutions par une structure officielle de négociation avec la France. Le principe de la création du GPRA, était fondé sur la nécessité de préserver les intérêts du peuple et de la cause algérienne, le respect de la souveraineté des Etats notamment les Etats voisins et la neutralité dans le conflit qui existait entre les deux blocs Est-ouest à cette époque-là , a-t-il précisé, avant de mettre en relief le rôle joué par la diplomatie algérienne dans "la mise en échec des thèses coloniales, l'obtention du soutien des Etats à la cause algérienne et la mise en échec des complots tramés par les ennemis de la révolution à l'intérieur du pays". M. Boudarba a passé en revue les efforts de la diplomatie du GPRA pour mobiliser l'opinion internationale autour de la question algérienne, susciter aide et soutien, en acquérant des armes et les acheminer aux maquis de la Révolution.
Mourad A