Le gouvernement grec se prépare au retour mardi des experts de la troïka pour un nouvel audit des comptes et réformes du pays avec, en tête, la restructuration de la fonction publique, à laquelle les syndicats opposeront toute la semaine une série de grèves. L'exécutif grec aura d'abord à faire, à partir de mardi, avec les équipes techniques des bailleurs de fonds internationaux du pays (UE-BCE-FMI), qui prépareront l'arrivée des chefs de file de la troïka, le lundi suivant, soit au lendemain des élections allemandes. Les syndicats de la fonction publique lanceront immédiatement une mobilisation en plusieurs paliers : grève reconductible dans les écoles et les universités toute la semaine, grève mercredi et jeudi de l'ensemble des fonctionnaires, que les médecins hospitaliers anticiperont en cessant le travail dès mardi. Ils s'opposent à la mise en œuvre d'un plan de mutations et de licenciements dans la fonction publique, dont la restructuration régulièrement annoncée depuis le début de la crise de la dette, en 2010, entre dans le vif du sujet.
Le gouvernement met les bouchées doubles pour compléter la liste des 25.000 fonctionnaires qui seront mis en disponibilité d'ici la fin de l'année, dont 12.500 d'ici fin septembre, avec un salaire amputé de 25% pendant huit mois, avant une proposition de reclassement. Doivent s'y ajouter 4.000 licenciements d'ici fin 2013 (dont les 2.600 de la télévision publique).
Le gouvernement a démarré dans l'urgence, cette mesure tombée comme un couperet, dès juillet, sur quelque 4.500 enseignants et gardiens d'école. La suite du dispositif se fera sur évaluation des services en sureffectifs ou sous-effectifs et du profil des fonctionnaires, promet le ministère de la Réforme administrative. Tablant sur le soutien d'une "majorité silencieuse", l'exécutif espère éviter la poussée de fièvre sociale promise par les syndicats du public, après huit mois de calme relatif sur le front des manifestations. D'autant que la liste des devoirs de la Grèce ne se limite pas à la réforme de l'administration, rappellent dans une note les analystes d'Eurobank : le nouvel audit portera aussi sur la restructuration, voire la liquidation, de trois industries nationales historiques, dont celle de la défense, le remboursement de lourds arriérés de paiement aux compagnies nationales des eaux avant le lancement de leur privatisation, l'avancement du programme de privatisations, la libéralisation de la profession d'avocat, la mise en œuvre en 2014 d'une nouvelle taxe immobilière.
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