
Sur les 1.597 marchés existants au niveau national, 765 sont classés dans la case du commerce informel. L’enquête effectuée à fin 2011 positionne la wilaya d’Alger en tête de liste avec 147 structures suivie de Boumerdès (63), Oran (52), Constantine (31), Biskra (29), Chlef (28) et Blida (27). Le nombre d’intervenants dans le circuit informel a été estimé à 61.127 environ, soit prés de 05 % du nombre de commerçants inscrits au registre du commerce dans la catégorie service et détail qui a été évalué à 1.238.983. L’enquête en question qui fait état de 43 marchés de gros opérationnels relève une concentration de ces espaces commerciaux au niveau des grands pôles urbains du nord du pays et une absence de telles structures dans plusieurs wilayas dont Bouira, Tissemssilt, Aïn-Defla, Oum-El-Bouaghi, Illizi…). Le document précise que les marchés de gros sont tutelle des collectivités locales (sauf Annaba et Attatba) et que leur exploitation est, pour la plupart, soumise à la procédure de l’adjudication. Au chapitre du fonctionnement de ces marchés, il est relevé une gestion et un état des lieux « critiques ». « Clauses opaques des cahiers des charges, clôtures éventrées, portails défoncés, voies d’accès endommagées, toitures détériorées, pas d’eau, éclairage défectueux, chambres froides en panne ou inexistantes, insécurité, défauts d’hygiène, d’entretien et de salubrité…) sont les raisons essentielles d’un tel constat souligne l’enquête du département du commerce. Cette situation complexe qui est une résultante de la conjoncture économique et sociale du pays n’est pas sans conséquences sur l’environnement et l’économie nationale : occupation anarchique des axes routiers, trottoirs, placettes publiques et alentours immédiats des marchés organisés, des établissements, etc., déstabilisation des mécanismes de régulation du marché, concurrence déloyale envers les commerçants régulièrement installés, opacité des transactions commerciales (défauts de facturation, évasion et fraude fiscales…), difficultés d’intervention des agents de contrôle, troubles à l’ordre public, dégradation de l’environnement et du cadre de vie des citoyens, risques sur la santé et la sécurité des consommateurs (ventes à l’air libre de produits alimentaires périssables sont les retombées directes de ce phénomène qui tend à l’expansion au regard des difficultés de la vie et de la dégradation du pouvoir d’achat de larges pans de la société. Aussi, les pouvoirs publics qui ont fait prévaloir la raison plutôt que la répression ont décidé de réglementer cette activité en intégrant les jeunes dans des espaces contrôlés sur la base d’avantages étudiés pour leur permettre d’exercer leur activité dans la légalité des lois régissant le commerce. Des opérations de réhabilitation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes pour un montant de 5,9 milliards de dinars ont été ainsi entamées. Il ya lieu de rappeler qu’une enveloppe de 10 milliards de dinars a été dégagée dans le cadre programme quinquennal 2010-2014 pour le ministère du Commerce alors que le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a consacré une enveloppe budgétaire de l’ordre de 4 milliards de dinars pour la réalisation de marchés de proximité destinés à absorber l’activité commerciale informelle.
D. Akila
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