
Que voulez-vous faire comme travail quand vous serez grands ? «Médecin, enseignant, policier, pilote, ingénieur, banquier…». Le métier de plombier ne vous intéresse pas ? «Non !», répondent à l’unanimité les enfants interrogés. Il est des métiers que même les plus jeunes redoutent, des métiers souvent méprisés, craints ou encore écœurants pour certains. Tous sont pourtant indispensables, et demandent parfois de solides diplômes et formations. Certains sont même très rémunérateurs ! Plombier, électricien, éboueur, boucher, menuisier et plein d'autres métiers ont tendance à disparaître au fil des années sans que cela ne puisse préoccuper personne. Des métiers, qui autrefois et même aujourd’hui restent essentiels mais pratiquement introuvables. Il faut faire des pieds et des mains pour tomber sur un bon plombier, un maçon professionnel ou encore un électricien compétent. Devenir éboueur est totalement écarté par les enfants et même les adultes, un métier qui n'attire guère, en raison des fortes odeurs qui émanent du camion et des poubelles, mais qui a pourtant un rôle indispensable, la moindre grève d'éboueurs entraîne rapidement des accumulations d'ordures invivables. La mauvaise image collée à ce métier et à d’autres les rend rebutants, bien qu’ils soient pour la plupart très bien payés. «Mon père a toujours été plombier et il n’a jamais pu s’installer à son propre compte. C’est un métier qui demande de l’expérience et un savoir-faire très méticuleux. Jongler avec le cuivre, le plomb chauffé du PVC sans le trouer … est un travail des plus ardus et ça ne m’a pas du tout encouragé à le suivre», nous dira cet adolescent qui écarte totalement de ses projets de devenir un jour plombier. Il faut dire aussi qu’à l’ère de l’internet et des métiers relatifs aux nouvelles technologies, revenir aux anciens travaux manuels n’attire guère. Même le regard de la société sur ces métiers n’est pas des plus glorifiants. On admire mieux un médecin, un professeur à l’université, un architecte qu’un plombier ou un éboueur . Ces métiers font même honte quelquefois. «J’ai honte de dire que mon père est éboueur quand la maîtresse en classe me demande son travail», dira cet enfant qui n’arrive pas accepter le métier de son père. Les formations dans ces domaines ont totalement été désertées et pourtant les pouvoirs publics devraient sérieusement penser à relancer et à sensibiliser à ce genre de métiers indispensables.
Farida Larbi
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